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Alias

Cette série pourrait se voir comme le pendant fun de 24 : histoires d’espions et d'agents doubles, de complots et de trahisons multiples, mais traitées de façon cartoonesque. Le souci de "réalisme" affiché par 24 est ici, à l’inverse, mis de côté au profit de situations rocambolesques lorgnant le plus souvent du côté d’Indiana Jones que d’un vieux James Bond à papa. Pour pleinement apprécier Alias, il faut pouvoir prendre en compte cet aspect totalement déluré.

Alias, c’est donc l’histoire de Sydney Bristow, jeune espionne au sein d’une branche secrète de la CIA qui lutte, de part le monde, contre diverses organisations criminelles (SD6, The covenant, Prophet 5...) apparemment liées entre elles vers la concrétisation d’un but unique et ultime : découvrir le secret des écrits et des oeuvres de Milo Rambaldi (savant et prophète du 15e siècle, visionnaire fou héritier de Nostradamus et De Vinci) en résolvant énigmes et puzzles inextricables disséminés aux quatre coins du globe.

Au-delà d’une trame principale forte, vrai mc guffin à moitié résolu à la fin des 5 saisons (le grand secret de Rambaldi serait l’immortalité), des intrigues annexes viennent régulièrement s’ajouter à celle représentant la singularité majeure de la série : les relations familiales (et amoureuses). Car rien n’est simple dans la fratrie Bristow où tout le monde se trahit et se manipule sans cesse : les parents de Sydney sont des espions eux aussi, sa mère est une super espionne diabolique passée chez l’ennemi, son père, avec qui elle travaille, hait profondément son ex-femme avec laquelle ils se piègent régulièrement, et sa demi-sœur Nadia, espionne également, est la fille de son rival déclaré, Arvin Sloane, grand machiavel obsédé par la quête de Rambaldi.

La relation de Sydney avec ses parents constitue une sorte d’Œdipe inversé (la mère qu’il faut éliminer, responsable de tous les maux) pouvant se lire comme une tragédie grecque démesurée, rapports d’amour et de haine obsessionnelle basés sur des antécédents dramatiques trop longs et trop complexes pour être simplement résumés ici. C’est ce foisonnement intime qui fait tout le sel d’Alias, en plus des cascades, des explosions et d’un suspens entretenu par de nombreuses distorsions temporelles. Et même si l’intérêt de la série n’a pas su se renouveler sur la durée, Alias demeure passionnant de par sa richesse scénaristique, ses doubles fonds psychologiques et sa décontraction assumée. <0>


J. J. Abrams sur SEUIL CRITIQUE(S) : Mission : Impossible IIIStar TrekSuper 8, Star Trek into darkness, Star wars - Le réveil de la force.

Alias
Tag(s) : #Séries

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